Salut les loulous,
Ils sont comédiens (beaucoup), producteurs, scénaristes-dialoguistes. Romanciers, philosophes ou musiciens. Ils ont tous eu envie, un jour, de « passer le cap » de la mise en scène. Certains n’ont réalisé qu’un film, d’autres font carrière. Ils continuent toujours leur métier d’origine. 1er volet exclusivement gaulois.
C’est parti avec les anciens de la troupe du Splendid. En 1984, , Gérard Jugnot avec « Pinot simple flic » s’y lance, suivi de très près par Michel Blanc, avec « Marche à l’ombre« , et par Josiane Balasko avec « Sac de noeuds« . Ils ont depuis réalisé de nombreux films. Plus récemment, Marie-Anne Chazel s’y est essayée sans succés (« Au secours, j’ai 30 ans ! »). La réalisation d’un sketche par Thierry Lermitte des « Secrets du Docteur Apfelglück » est anecdoctique.
Pour rester chez les comiques, Dominique Farugia (« Delphine 1 – Yvan 0 »), Albert Dupontel (« Bernie »), Alain Chabat (« Didier ») et Valérie Lemercier (« Quadrille » d’après Sacha Guitry) se « jettent dans l’arêne », avec plutôt du succès, en 1996-97. Jean Poiret n’a malheureusement pas vu voir son unique film , « Le Zèbre » (adapté pour sa femme Caroline Cellier). Il est mort durant le montage (terminé par Pierre Mondy).
Plus récemment, Dany Boon avec « La Maison du Bonheur » (2006), Gad Elmaleh avec « Coco » (2009) ou Michael Youn avec « Fatal » (2010) ont décidé de s’y coller seul because on est jamais mieux servi que par soi-même.
C’est une tradition, en France, que les vedettes-comiques du music-hall (ou de la télévision maintenant) réalisent leurs films.
A commencer par Max Linder, Jacques Tati, Fernandel, Robert Dhéry, Robert Lamoureux ou Pierre Etaix. Même Louis de Funès s’y est accoquiné pour son « Avare« , avec son vieux complice, Jean Girault ou Coluche avec « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ».
Pierre Richard fut une immense vedette, dans les années 70-80, avec ses films (« Le Distrait »-1970) ou ceux du comédien Yves Robert.
Ou encore dans ceux de Gérard Oury, lui aussi comédien au départ, qui s’est par contre définitivement consacré à la réalisation de luxueuses et très poulaires comédies. Souvent écrites d’ailleurs avec sa fille, Danièle Thompson, qui s’est lançé, en 1999, elle aussi dans la réalisation avec « La Bûche ». Le fiston Christopher Thompson s’y est essayé cette année avec « Bus Palladium« .
Michel Audiard a eu un moment l’envie de réaliser ses films et en a fait une série aux noms cocasses et imprononcables dont le premier fut, en 1968, « Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages » (il faut le dire vite, à l’envers et on recommence !). Son fils lui donnait, de temps à autre, un coup de main dans l’écriture puis a réalisé son premier film « Regarde les hommes tomber » (1993) avant de faire la carrière que l’on sait.
Chez les stars, Alain Delon en a réalisé (et produit) quelques uns, à partir de 1981 et son « Pour la peau d’un flic » (avé Anne Parillaud, con !).
Gérard Depardieu en a réalisé deux. Daniel Auteuil vient de terminer le remake de « La Fille du puisatier », d’après Marcel Pagnol qui sortira en Avril 2011.
Jean-Louis Trintignant s’y est essayé dans les années 70 avec deux films puis a arrêté. En revanche, Michel Piccoli a commençé sur le tard mais a l’air de s’éclater comme un petit fou et dit retrouver du plaisir comme au bon vieux temps du rocK’N roOLL !.
N’oublions pas Nicole Garcia, bien sûr, qui depuis « Un Week sur deux »(1990) fait carrière comme cinéaste en réalisant un film tous les 3-4-5 ans. Ni Agnès Jaoui qui tient la barre, de ses scénarios écrits avec son complice Jean-Pierre Bacri, depuis « Le Gout des autres » (2000).
Chez les producteurs, nous avons Claude Berri qui ne trouvait pas de rôles quand il était acteur, donc il s’en écrivit, les réalisa en les produisant et les distribuant. Le premier flm fut « Le vieil homme et l’enfant ». Le comédien Jacques Perrin avait envie de produire les films des autres (« Z » de Costa Gavras par exemple) puis passa à la mise en scène avec « Le Peuple Migrateur » (2002). Tout comme le producteur de cinéma, Ariel Zeitoun, qui s’y essaye de temps à autre, depuis « Souvenirs, souvenirs » (1984). « Le Batard de Dieu » (1993) du producteur Christian Fechner n’a pas beaucoup d’intérêt.
Le publicitaire, Pierre Grimblat, passa au long-métrage avec « Slogan » (1969) et fut involontairement responsable de la rencontre entre Gainsbourg et Jane Birkin.
Sacha Guitry venait du théâtre et reconnait avoir mis beaucoup de temps, à partir de 1934, à aimer et à s’approprier le langage cinématographique.
Chez les romanciers, outre Marcel Plagnol, Jean Giono a mis en scène son « Crésus » et Marguerite Duras a réalisé une série de films puis elle a bien fait, à mon goût, d’arrêter. J’ai malheureusement pas vu« Le Jour et la Nuit » de Bernard Henri Lévy mais il parait que c’est grANDIOSE !!, et je pense que ‘La possibilité d’une ile » de Michel Houellebecq vaut le détour aussi. « Podium » de Yann Moix était plutôt rigolo grâce à la performance géniale de Benoit Poelvoerde.
N’oublions pas le romancier à succès, Bernard Werber, qui adapta et réalisa une de ses aventures fantastico-scientifique« Nos amis les Terriens », en 2007, le tout produit par Claude « chabada » Lelouch. Quoi, les extra-terrestres ?!?…mais que fait le gendarme…de Saint-Trop ?
Chez les sicos, Gainsbourg a « commis » quelques oeuvres (mineures ?!?) à partir de 1976 avec son « Je t’aime, moi non plus ». Le chanteur du groupe « Trust », Bernie Bonvoisin, aussi (3 films dont « Les Démons de Jésus » – 1997). Ce que l’on sait moins, c’est que Michel Legrand en a réalisé un: « 5 jours en juin » (1988).
Le célèbre journaliste-ex présentateur du journal d’Antenne 2 et parolier de chansons (de Birkin à Hallyday), Philippe Labro, a réalisé 7 films, en 15 ans, de 1969 à 1984: avec des stars et des vedettes comme Bébel (2 films), Montand, Nathalie Baye, Claude Brasseur ou Gérard Depardieu. Il a arrêté la mise en scène pour diriger RTL puis reprendre son activité de journaliste et de romancier.
Pour conclure (parce que j’en ai marre !), on peut citer péle-mèle, les comédiens Martin Lamotte, Charlotte de Turckheim, Francis Perrin, Luis Régo (et oui « Poule et frites », en 1987), Guillaume Canet, Marie-France Pisier, Mathieu Amalric of course !, Jean-François Stévenin (« Le Passe-montagne« -1978), Patrick Bouchitey (« Lune froide »-1991), Jane Birkin, Bernard Giraudeau, Georges Wilson (« La Vouivre » d’après Marcel Aymé-1989), Laure Marsac, Richard Bohringer, Sophie Marceau, Daniel Duval, Nils Arestrup (« Le Candidat »-2007), Patrick Chesnais, Robin Ranucci, Maiwenn, Michel Boujenah, Pascal Elbé, Roschdy Zem, Edouard Baer, Jean-Paul Salomé, Kad Mérad vient de finir son film, et le scénariste Jacques Fieschi (« La Californie« -2005).
Ouf, j’suis naze. Je vais me coucher.
P.S.: 1°) J’ai pas oublié Baffie et son » film de merde !, « Les Clefs de bagnole » (2002).
2°) Plus de nouvelles du projet de film que devait réaliser PPDA. Encore une victime de la crise ?
3°) Eddy Mitchell a longtemps eu comme projet et l’envie de réaliser un western/road-movie. Il y a renoncé pour faute d’interêt des chaines de télévisions coproductrices des films en France. Snif.