Salut les p’tits loups,
Alors que nos Bleus sont revenus bredouilles, d’Afrique du Sud, avec leurs bites (ah bon!…de qui ?) et leurs égos, retour sur des films qui ont été des fiascos financiers ou humains, dus aux folies des grandeurs de leurs metteurs en scène ou à des mésententes, mais dont certains sont devenus des chef-d’oeuvres.
C’est le cas du film de Michael Cimino,« Les Portes du Paradis » (1980). Il a mis en faillite le studio indépendant United Artist et a été catalogué, définitivement, « cinéaste maudit ».
Eric von Stroheim s’est fait viré avant la fin du tournage de son film « Queen Kelly » ‘1928) par la comédienne Gloria Swanson, aussi co-productrice, effrayée par les dépassements inconséquents du fou et génial créateur des « Rapaces ». Stroheim ne réalisera qu’un film après et « basculera » acteur pour les autres dont « Sunset Boulevard » de Billy Wilder (1950) avec…Gloria Swanson.
Après 3 semaines de tournage, Claude Berri a viré Juliette Binoche de son film, « Lucie Aubrac » (1997) et a recommençé avec Carole Bouquet. Bon, ok. Il était aussi producteur du film.
Idem pour Charlie Chaplin . En effet, alors que le tournage de « La ruée vers l’Or » (1925) touche à sa fin, il ne supporte plus sa femme qui tient le rôle féminin, la vire et recommence le tournage des scènes avec une autre. Le divorce a du lui coûter bonbon.
Si le producteur, Christian Fechner, n’avait pas repris « en main » la production, en faillite, des « Amants du Pont-Neuf » (1991), son metteur en scène Léos Carax n’aurait probablement plus jamais tourné de sa vie.
Eleanor Coppola retrace dans son documentaire (« Au coeur des Ténèbres ») le tournage de fou, du film (de dingue !), « Apocalypse now » de Francis Ford Coppola (1977). Outre des conditions climatiques extrêmement pénibles (les Philippines), l’aventure dantesque du projet, vous avez: une consommation excessive de substances en tout genre pour les acteurs et les techniciens (ajoutez à cela la pasta et les girl’s !), un metteur en scène »roi »-star et parano, un Denis Hopper défoncé du matin jusqu’au…matin (ne connaissant évidemment pas son texte), un acteur, Martin Sheen, qui fait une crise cardiaque, des dépassements à tout va et et et et…un Marlon Brando qui repart sur son ile alors qu’ il est loin d’avoir terminé. Ah sacré Marlon, pas cool, quand même, ton attitude avec tonton Coppola qui a « relançé » ta carrière avec « Le Parrain », alors que t’étais tricard de chez tricard à Hollywood ! Mais bon, tout cela est oublié maintenant. Le film a contribué à ta légende, est devenu culte et a largement ramené du pognon. Coppola a remporté, pour la seconde fois, la Palme d’Or et a reconnu, tout de même, avoir flirté avec la folie, et que le Vietnam n’était pas seulement à l’image.
En conclusion, une pensée pour Terry Gilliam qui accumule les mésaventures sur ses tournages. On se souvient, of course, de celui abandonné en 2000, de « Sancho Pança » (voir le documentaire « Lost in La Mancha » (2002)). Mais le cinéaste britannique avait déjà eu son lot d’emmerdes sur ‘Le Baron de Munchausen » (1989). Quant à son dernier film, « L’ Imaginarium du Docteur Parnassus » (2009), son acteur principal,Heath Ledger, est mort en cours de tournage. Terry Gilliam a du trouvé des astuces scénaristiques et visuelles pour continuer avec deux autres remplacants, Johnny Depp et Jude Law. Le résultat est pas mal. Il doit aimer ça.
…allez !…zou !